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Le chorégraphe

Edouard Hue est avant tout un danseur qui met sa physicalité au service d’un mouvement pur. En tant que danseur, il explore les extrêmes chez les chorégraphes Hofesh Shechter, Damien Jalet et Olivier Dubois. Nourri de ces expériences contrastées, Hue cherche sans cesse à repousser les limites du corps et du mouvement, explorant des sensations hors du commun. En 2019, il reçoit le Prix Suisse de Danse en tant que « Danseur Exceptionnel ».

En 2014, il fonde la Beaver Dam Company, basée à Genève (Suisse), avec laquelle il affirme sa vision de la danse comme une ode à la décharge émotionnelle, transcendée par une complexité chorégraphique exigeante. En 11 ans avec la compagnie, il crée neuf œuvres originales en solo, duo, trio, quintette, septette et notette, dont les pièces majeures All I Need et Dive. Ses créations, reconnues sur la scène internationale, sont saluées par la critique.

Edouard Hue signe également des commandes chorégraphiques pour des compagnies prestigieuses : en 2018, il compose la section « Domine Jesu » pour Requiem de Yoann Bourgeois, remonte Into Outside en 2019 pour la Frontier Danceland Company (Singapour), crée No Matter en 2020 pour la Gauthier Dance Company (Stuttgart), Titan en 2022 pour le Ballet Basel, et L’Oiseau de Feu en 2023 pour le Ballet de l’Opéra du Grand-Avignon. En juillet 2024, Angelin Preljocaj et Laurent Hilaire l’invitent à créer Skinny Hearts pour le Bayerisches Staatsballett (Munich). En 2026, il poursuivra son travail avec l’Orchestre de Chambre de Genève et le Ballet du Grand Théâtre de Genève pour l’évènement Electrofaunes (Genève) et il créera une nouvelle création pour le Scottish Dance Theater (Dundee). Il revisitera Histoires Naturelles de Maurice Ravel pour le Ballet du Rhin (Mulhouse) en 2027.

Parallèlement, Edouard Hue transmet son répertoire à des institutions de renom à travers le monde : ZhDK – Zürcher Hochschule der Künste (Suisse), Greek National Opera Dance School (Grèce), Dance Area Jeune Ballet (Suisse), l’Ecole de Danse Contemporaine de Montréal (Canada), le Ballet Junior de Genève (Suisse), SEAD – Salzburg Experimental Academy of Dance (Autriche), le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (France) et Le Marchepied (Suisse), entre autres.

Danser, c’est explorer un paysage intérieur.

C’est faire jaillir des forces enfouies.

C’est consentir à être transformé, déplacé.

Manifeste artistique

Je cherche une danse qui déborde. Qui vibre à la frontière de l’extase et de la maîtrise. Je la veux abondante, habitée par une nécessité intérieure, une pulsation intime.

Je crée pour ressentir, pour traverser, pour transmettre un état. Chaque projet est une prise de parole physique, un précipité de sensations, une dramaturgie organique, construite dans le choc du corps avec lui-même, avec l’autre, avec le monde.

Je travaille avec rigueur, mais pas pour domestiquer le mouvement : je l’organise pour mieux le libérer. Je veux que la structure soutienne l’instinct, que la précision devienne un tremplin vers l’abandon. C’est dans cette tension – dans cet entre-deux – que s’invente ma danse.

Le geste n’est jamais décoratif, jamais démonstratif. Il est vécu, profond, nécessaire. Je cherche à mettre les corps en crise, à les pousser vers leurs limites, à révéler leur fragilité, leur puissance, leur vérité. J’imagine mes pièces comme des espaces d’éveil, où chaque interprète peut s’abandonner à une matière mouvante, exigeante, exaltante. Il ne s’agit pas d’atteindre une forme, mais de se laisser changer par le processus.

Je me positionne dans le faire, dans l’agir, dans une énergie proactive qui me pousse à m’exposer, à transmettre, à incarner.

Transmettre, pour moi, ce n’est pas enseigner une technique. C’est ouvrir un chemin. Permettre à chaque corps de trouver son propre vocabulaire, de creuser dans l’instinct, dans la qualité du geste, dans la sensation pure. Proposer un espace de confiance, de risque.

Je ne chorégraphie pas pour donner des réponses. Je chorégraphie pour créer des états de corps, des états de présence. Je crois à une danse qui bouleverse, qui déplace les repères, qui nous rappelle que la liberté la plus radicale peut naître de la contrainte la plus précise.

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