Skinny Hearts explore l’expérience humaine face à l’adversité, prenant comme point de départ l’image d’un hiver infini et silencieux. Ce froid palpable, métaphore d’une hibernation physique et émotionnelle, devient le terreau d’une transformation où un individu crée une nouvelle dynamique. La pièce s’ouvre sur une sensation d’immobilité, où les corps abandonnés luttent pour trouver un nouvel élan.
La chorégraphie s’appuie sur une simplicité formelle initiale, évoluant comme un Rubik’s Cube, où chaque facette révèle des textures et des émotions complexes. Cette structure spatiale mouvante et articulée dialogue avec la musique de Jonathan Soucasse, composée en amont, et agit comme un guide pour le développement des mouvements.
Avec les danseuses du Bayerisches Ballet, issues d’une formation classique, un « point de rencontre » a été trouvé entre la technique académique et un langage chorégraphique plus contemporain. Cette collaboration donne vie à une gestuelle précise, marquée par une qualité d’articulation, où chaque mouvement exprime une émotion et invite le public dans un dialogue intime.
L’atmosphère de la pièce, évoquant des paysages enneigés sous une pleine lune, est amplifiée par les lumières de Christian Kass. Ces images évoquent un environnement à la fois hostile et poétique, où le corps et l’espace se connectent dans une tension constante entre immobilité et mouvement.
Skinny Hearts est une quête des extrêmes – une exploration des limites physiques et émotionnelles, où l’affirmation et la fragilité se rencontrent. La pièce se conclut sur une note de calme introspectif, soulignant l’importance de trouver un équilibre entre persévérance et repos, un écho au propre cheminement artistique d’Edouard Hue propre cheminement artistique.