Dans « Molten » , Edouard Hue délivre une vision du commencement de l’humanité, où toute sensation, à peine palpable, est à créer. Pour construire cet univers, le chorégraphe s’inspire des réactions chimiques qui changent la nature de la matière : la combustion, la corrosion, la respiration, la dissolution… Les danseur.euse.s prennent la place d’atomes, électrons, noyaux et protons réagissant dans de multiples interactions chorégraphiques. Une sorte de laboratoire qui teste les expériences d’un chimiste fou dans un monde où tout est à découvrir. Sans aucune limite, les corps sont ainsi transformés en entités de pures énergies. Animés par l’envie d’interagir à tout prix, les corps se meuvent dans des chorégraphies fusionnelles, parfois instables et synonymes de franches fractures. « Molten » offre ainsi un regard sur la tentative d’un nouveau départ, celui de 5 danseur.euse.s à la recherche d’évolution – du corps, de sensations – et d’un franc renouveau du mot extase.
Dans la continuité de son travail, Edouard Hue recherche une virtuosité couplée à un engagement évident du corps. Les chorégraphies – seules ou en groupe – reflètent un instinct sauvage tout autant que précises et exigeantes.